Lima, capitale au ciel éternellement gris, démesurément grande et au transport chaotique… pas franchement attirante à première vue. On ne pourra dire que j’aurais beaucoup exploré la ville mais j’y aurais tout au moins passé d’excellents moments… car la magie du voyage, cela passe aussi et surtout par les expériences humaines !
Retrouvailles avec Juan
Samedi 31 août 2018
Partie de mon volontariat à Tacna après d’émouvants adieux, je suis arrivée à Lima au terme d’un voyage en bus un peu fatigant (cette sale manie de nous imposer la télé à fond tout le temps du trajet dans les bus péruviens…), j’ai rejoint sans encombre le quartier de Barranco, où j’avais prévu de retrouver mon ami de voyage Juan, qui se trouvait justement être à Lima à cette date.
Barranco est connu pour être le quartier cool et un peu bohème de Lima. Nous y avons fait un tour avec Juan à la tombée de la nuit en sortant dîner. Si ce n’est probablement pas suffisant pour bien connaître le coin, j’ai tout de même pu constater que l’atmosphère y était en effet agréable. Mais l’important était alors plus de nous raconter les deux derniers mois passés et nos aventures respectives depuis que nous nous étions séparés à Copacabana !
Dimanche 1er septembre 2018
Ayant un transfert prévu en fin de matinée pour l’aéroport, je pars sans traîner après mon petit-déjeuner pour Miraflores, l’un des quartier les plus riche et visité de Lima, d’où part mon transport. Direction ensuite l’aéroport, situé au nord de la ville. Un transfert rapide et efficace malgré la circulation chaotique de la ville.
C’est ensuite parti pour un mois en France – car pour ceux qui n’auraient pas suivi, je suis rentrée un mois en France à l’occasion du mariage de mon frère !
Et le voyage recommence…
Mardi 02 octobre 2018
Un mois plus tard, après de belles retrouvailles avec la famille et les amis, me voici donc repartie pour le Pérou… et plus précisément de retour à Lima ! Petite frayeur à l’aéroport à Paris au moment d’enregistrer mon bagage, lorsque l’hôtesse m’annonce que je dois présenter un billet prouvant que je sortirai du territoire péruvien. Ayant fait un aller-retour Lima – Paris, je ne pensais pas du tout que cela serait nécessaire ! Me voici donc obligée d’acheter un billet remboursable en urgence auprès d’Air France, qui me permettra finalement d’embarquer. Plus de peur que de mal, et il fallait bien que ce coup classique m’arrive un jour dans le voyage !
24h plus tard, j’arrive finalement à Lima. J’ai trouvé un couchsurfing proche de l’aéroport, si bien que j’ai le luxe de n’avoir qu’un petit trajet rapide en minibus local pour me rendre chez mes hôtes. Je parle d’un luxe car le transport dans Lima est bel et bien une horreur !
Je rencontre donc Yosbeli, une vénézuélienne vivant à Lima depuis un an avec son frère, Yonathan et Juan, un très bon ami à elle. Ils vivent dans un tout petit appartement mais je me sens bien aussitôt en leur compagnie. Ils rigolent tout le temps, me mettent à l’aise et m’accueille avec simplicité et générosité.
Nous partageons un très bon dîner vénézuélien (riz, arepas – sortes de galettes à base de farine de mais – et banane plantain frite) tout en sympathisant.
Comment j’ai raté mes crêpes
Mercredi 03 octobre 2018
Malgré la sortie du soleil (rare à Lima, car la ville est presque toute l’année sous un épais ciel gris, sauf un peu au printemps), je passe une journée tranquille à l’appartement en compagnie de Yonathan. J’ai besoin de me poser et m’organiser un peu pour la suite du voyage et ai plus envie de repos que de partir visiter la ville.
Nous sortons seulement en fin d’après-midi vers un centre commercial pour se renseigner sur les prix des billets de bus pour Cuzco et faire quelques emplettes pour le dîner au mercado du coin.
Je voulais préparer des crêpes pour mes hôtes mais malheureusement ce sera un échec. Farine à base de levure chimique + poêle qui accroche = un véritable désastre ! Les crêpes ratées sont reconverties en pancakes dont nous nous régalons tout autant, et nous passons de nouveau une excellente soirée ensemble.
L’angoisse du trafic dans Lima
Jeudi 04 octobre 2018
J’ai un bus prévu en fin d’après-midi pour Cuzco. Le temps d’une autre matinée tranquille et d’un dernier déjeuner puis Yonathan m’accompagne à quelques mètres de leur appartement, à un arrêt où je peux prendre un bus direct pour le terminal d’où je dois partir. A priori c’est idéal, pas de changement à faire ! Je dois traverser la ville du nord au sud mais je pars avec de la marge, 2h30 avant et en début d’après-midi quand le trafic est encore raisonnable… mais il faut croire que ce n’est pas suffisant !
Après une heure de trajet, je me rends compte que je n’ai même pas encore fait la moitié du chemin et commence à m’inquiéter un peu, voyant le trafic augmenter à vue d’œil. Je finis par demander au chauffeur du bus s’il pense que je pourrais arriver à temps, lequel me confesse que cela risque d’être très tendu. Pas rassurant ! Je le vois ensuite faire de réels efforts (traduisez conduire encore plus comme un taré) pour perdre le moins de temps possible sur le trajet mais à l’approche du terminal (et 15 minutes avant le départ de mon bus), il me dit de descendre et sauter dans un autre bus juste devant car il n’arrivera pas à temps.
Je m’exécute déjà sérieusement en stress à l’idée de manquer mon bus, puis demande à l’autre chauffeur s’il pense arriver à temps au terminal. Celui-ci (et la majorité des passagers qui s’en mêlent – chose qui semble être très commune au Pérou mais qui a ses avantages) me conseille quelques mètres plus loin de sauter du bus et courir vers le terminal.
Me voici donc courant comme une folle pendant 10 minutes, chargée mes deux sacs à dos bien trop lourds, consciente que cela va se jouer à quelques minutes et que cela ne dépend plus que de mes jambes et mon souffle… j’arrive liquéfiée au terminal, de justesse pour laisser mon sac à dos et sauter dans mon bus qui part à l’heure. Je ne suis pas prête d’oublier cette épique traversée de Lima, mais j’ai maintenant 22h de voyage en perspective pour me remettre de ces émotions 😉
Je n’aurais donc que peu vu Lima mais n’ai pas de regret particulier. Ce n’est pas une ville qui m’attirait et le peu que j’en ai vu m’est suffisant… j’ai bien plus et mieux à faire dans bien d’autres pépites du Pérou !
To be continued…
Infos pratiques
Vroum-vroum
Bus Tacna – Lima : 48 soles – 12,50€ (au lieu de 80 soles grâce à un code promo sur le site redbus.pe). Voyage de 22h avec la compagnie CIVA en économique (sièges basiques, confort limité).
Bus locaux au sein de Lima : à partir de 0,50 soles selon la longueur du trajet et le type de transport
Transfert de Miraflores à l’aéroport avec Quickllama : 15 soles – 3,9€ – Excellent service, simple et rapide à réserver via whatsapp ou leur site web. Wifi à bord, personnel sympathique. Imbattable par rapport aux autres services de transfert pour l’aéroport.
Dodo
Hostel Passion Barranco : 23 soles – 6€ en dortoir de 20, petit-déj inclus (pain, beurre, confiture, thé et café). Hostel bien placé et avec une « buena onda ». Casiers, bons matelas et bon wifi.
You might also like
Leave a reply