Partie non sans difficulté de mon volontariat à Catamarca, je suis allée à Córdoba passer une semaine chez mon ami couchsurfer Juan, avant de quitter pour de bon l’Argentine. Nouveau pays, nouvelles aventures !
Une semaine à Córdoba
De mardi 17 à lundi 23 avril 2018
Arrivée à l’aube à Córdoba après une courte nuit de bus (« seulement » 6h, ce n’est pas assez pour bien dormir !), j’ai retrouvé Juan avec qui j’étais restée en contact depuis qu’il m’avait hébergée en décembre dernier. Quel plaisir de voir comme les conversations étaient désormais fluides, tant pour du point de vue de la compréhension que de l’expression… rien à voir avec notre première rencontre, où je débutais tout juste l’espagnol.
Córdoba n’est toujours pas une ville que j’apprécie particulièrement, mais heureusement Juan habite en périphérie, dans un village bien plus tranquille. Je n’aurais donc pas eu à trop subir cette ville chaotique et fatigante.
Nous aurons vécu de très bons moments, entre séances de yoga matinales (Juan est prof de yoga kundalini ndlr), partage de l’immanquable et indispensable maté… Juan travaille également pour Cocina Veg a la orden, un traiteur vegan. J’ai eu l’occasion de l’accompagner une matinée pour y travailler, et quelle belle expérience! Fondée il y a 9 ans par un couple passionnant, cette cuisine saine et végétalienne est des plus créative (fromages vegan, pizzas au four à bois, hamburgers à base de riz et légumineuses, etc.) et inspirante.
Nous sommes également allés à un festival électro… moi qui n’avais pas dansé depuis le début du voyage, soit plus de six mois, quel bonheur ! L’occasion par ailleurs d’expérimenter le public argentin, et qui plus est de Córdoba. Incomparable avec la France : bien plus souriant et dansant, une très belle énergie communicative, aucune agressivité ni jugement comme on peut parfois constater chez les français… bref, une nuit parfaite !
Je suis allée passer ma dernière journée à La Cumbre, une petite ville située au nord de Córdoba, où j’ai revu Emilie, avec qui nous étions ensemble en volontariat à Catamarca. Partie en stop, il m’aura tout de même fallu quatre voitures pour réussir, mais je serais finalement arrivée à bon port !
Nous y avons passé une journée tranquille à nous balader, partager un agréable pique-nique et monter au sommet qui surplombe la ville. Notre journée s’est terminée sur un petit concert en plein air avec musique et danse folklorique, comme pour terminer comme il se doit mon séjour argentin.
De Córdoba à Yacuiba
Mardi 24 avril 2018
20h de bus, une nuit plutôt confortable, et me voici arrivée au petit matin à Yacuiba, ville à la frontière entre Argentine et Bolivie. Je passe la douane sans encombre puis le bus me dépose au terminal, car mon but n’est pas de monter directement à Santa Cruz de la Sierra, mais de rejoindre Tupiza pour visiter la région du Sud Lipez et le Salar d’Uyuni. Pour cela, je dois d’abord me rendre à Tarija, à environ 7h de bus de Yacuiba.
Il n’y a pas de bus avant le soir, me voici donc obligée d’attendre toute la journée… je me réveille avec un jus de fruits fraichement pressé au mercado central – je découvre alors seulement le concept mais je retrouverai cela partout en Bolivie : une grande halle sur deux étages avec fruits, légumes, pains, viandes, produits en tous genre, et un étage avec de petits restaurants et échoppes où s’alimenter pour quelques pesos. Je sympathise avec deux jeunes sœurs boliviennes autour de ce jus de fruits, plutôt agréable comme premier contact avec la Bolivie !
Le reste de la journée sera assez long, je ne sais plus où attendre : au cimetière, au mercado central (où j’arrive à me cacher pour faire une petite sieste nécessaire), sur la place principale puis enfin au terminal. C’est enfin parti pour un épique trajet de bus sur une route de montagne qui ferait souffrir plus d’un sensible dans les transports. Je m’assoupis comme je peux et arrive à la délicieuse heure de 2h30 du matin à Tarija. Quelle idée de prévoir des bus qui arrivent en plein milieu de la nuit !
J’avais heureusement anticipé et prévenu le propriétaire de mon hostel, qui m’ouvrira ainsi la porte… je peux enfin m’écrouler dans un vrai lit !
La douce Tarija
Mercredi 25 avril 2018
Remise de mes émotions après quelques heures de sommeil nécessaires, je passe une première journée tranquille à Tarija, que je pars découvrir en fin d’après-midi. Cette ville est au cœur d’une vallée où se produit le seul vin bolivien. On dit qu’il y fait bon vivre, et je confirme cette première impression positive. Je me sens assez dévisagée mais les gens sont plutôt agréables, loin de ce que l’on m’avait dit sur l’amabilité bolivienne. J’apprendrai cependant plus tard que ceci est propre à cette région, à voir donc comment sera la suite dans le reste du pays.
Je commence à comprendre comment fonctionne le pays : pas de supermarché mais de multiples petites échoppes et étals par thématique où l’on peut acheter de TOUT (des tissus en vrac au matériel de bricolage), des petits stands à tous les coins de rue avec de la nourriture à emporter, des fruits, des cacahuètes, des jus frais… et cette tenue traditionnelle des femmes : jupe plissée, bas épais, châle sur les épaules, deux longues tresses et chapeau sur la tête. Elles ne sont pas faciles à photographier mais je ne désespère pas de réussir à en prendre quelques unes au fil de mon séjour en Bolivie!
Une bonne séance de yoga sur l’immense rooftop de mon hostel et tout va mieux, j’ai cette fois récupéré du long voyage !
San Lorenzo et la cascade de Marquiri
Jeudi 26 avril 2018
Sur les conseils du propriétaire de mon hostel, je pars en bus local visiter le joli village de San Lorenzo puis marcher vers la cascade de Marquiri. Une agréable balade dans la campagne et hors des sentiers touristiques : je n’y croise que des locaux ! La balade jusqu’à la cascade me prend environ 3h aller-retour et permet d’explorer la vallée au nord de Tarija, entourée de grandes montagnes verdoyantes qui me rappellent quelque peu les paysages du Drakensberg en Afrique du Sud.
Il ne faut pas s’attendre à avoir beaucoup d’indications sur le chemin ni à se localiser sur Maps.me, mais les gens sont plutôt prêts à aider et cette petite randonnée n’a rien de compliquée.
De retour à Tarija en fin d’après-midi, je reprends la route du terminal pour un nouveau bus de nuit direction Tupiza. À moi le tant attendu Salar d’Uyuni !
To be continued…
Infos pratiques
Vroum-vroum
Bus Catamarca – Córdoba : 540$ – 21€ – Trajet de 6h
Bus Córdoba – Yacuiba : 1 800$ – 70€ – Trajet d’environ 20h avec dîner et petit-déjeuner inclus
Bus Yacuiba – Tarija : 50 BOB – 6€ – Trajet de 7h sur des routes de terre avec virages en lacet et pas du plus grand confort… mieux vaut ne pas être malade dans les transports.
Taxi terminal Tupiza (excentré de la ville) – centre : 10 BOB – 1,20€ – en taxi partagé, 20 BOB – 2,40€ pour un trajet seul
Bus locaux Tupiza : 10 BOB aller-retour Tupiza – San Lorenzo
Bus Tarija – Tupiza : 70 BOB – 8,40€ – Idem, trajet d’environ 7h sur des routes de montagne sinueuses, pour les cœurs bien accrochés
Dodo
Hostal Sucursal del Cielo – Tarija : 45 BOB – 5€ par nuit dans une chambre de deux, avec petit déjeuner (thé, café, pain). Hostel central et tranquille, avec une immense terrasse et un bon wifi. Propriétaire très sympathique, qui m’a ouvert les portes même en plein milieu de la nuit.
Miam-miam
Jus de fruits fraîchement pressé (et resservi une deuxième fois) au mercado central à Yacuiba : 7 BOB – 0,80€
Activités
Entrée pour la marche vers la cascade de Marquiri : 5 BOB – 0,60€
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